Président de la Fondation M’jid, Soufiane M’jid rend hommage à sa mère Pierrette, « une dame profonde au grand cœur », décédée le 6 aout à 87 ans, fauchée par une voiture sur la corniche de Casablanca.
Le Maroc a perdu une grande dame. La Fondation M’jid a perdu sa 2e moitié. Les plus démunis de ce pays ont perdu une protectrice invétérée, » écrit Soufiane M’jid, président de la Fondation M’jid, dans un communiqué publié le 8 aout, au lendemain des obsèques de sa mère, Pierrette M’jid, veuve de Mohamed M’jid.
Pierrette M’jid, 87 ans, est décédée le 6 aout, après avoir été fauchée par un chauffard sur la corniche d’Ain Diab à Casablanca, alors qu’elle effectuait sa promenade quotidienne, avait déclaré son fils le jour même dans les médias. Le jeune homme au volant avait pris la fuite avant de causer un second accident et d’être arrêté.
Épouse de Mohamed M’jid, résistant, président de la Fédération royale de tennis, du Royal Automobile Club et commissaire du Haut Commissariat des réfugiés (HCR) pendant plus de 25 ans décédé en 2014 à 97 ans, Pierrette Mjid était arrivée au Maroc, à Safi, à l’âge de 20 ans, en tant qu’infirmière anesthésiste. « Sa vie, elle la confia à son mari. Ses convictions étaient siennes, ses combats aussi. Pierrette a toujours su comment soutenir Mohamed M’jid, qu’il s’agisse lors de ses incarcérations en tant que résistant ou après dans sa vie de tous les jours entre les actions caritatives et les débats culturels, » écrit aujourd’hui leur fils.
« Présente dans ses moindres faits et gestes, elle a su reprendre le flambeau après le décès de son homme. Pierrette, la femme franche, brillante, et volontaire mettait un point d’honneur à aider son prochain ! Elle avait bel et bien besoin de ça pour vivre. Ceci la rendait heureuse, » témoigne-t-il encore.
« Pierrette, elle était dans le social, dans le partage. Peu importe l’âge et l’épreuve du temps, Pierrette allait toujours de l’avant. Sa dernière action date d’à peine quelques mois où lors d’un voyage en compagnie de quelques membres de la fondation M’jid à Erfoud, Pierrette M’jid a pu sauver la vie d’un père et de ses trois enfants handicapés en leur assurant un logement à Errachidia avec tous les aménagements nécessaires au lieu de la grotte qui leur servait de toit. Une aide mensuelle leur été mise aussi à leur disposition, » poursuit celui qui est aussi président de ladite fondation fondée dans les années 2000 par son père.
« Son dévouement à la cause de la Fondation M’jid, son acharnement à se battre pour la Cause ne sont que la révélation de sa grandeur d’âme. Une dame profonde au grand cœur, » conclut-il.
Pierrette M’jid a été inhumée le 7 aout au cimetière de Errahma, à Casablanca.